UNE ROSE AU PARADIS de René Barjavel


15/20


Édition : Pocket (2013)

Origine de l'auteur: France

Première parution: 1981

Genre: Science-fiction, anticipation

Nombre de pages: 223




Ce monde, devenu cauchemar climatisé sous la dictature du Bien-Être, valait-il d'être sauvé ?
Finalement, la Bombe Universelle a explosé.
La planète n'est plus qu'une plaine de cendres d'où les espèces vont disparaître. Monsieur Gé, qui depuis son harem somptueux du parc Saint-Cloud régnait sur l'univers, a laissé faire. Mais, tyran bienveillant, il souhaite aussi que l'aventure humaine se poursuive. Enfermés dans leur Arche au milieu de tous les animaux de la création endormis, Lucie la vendeuse de machines à coudre et Henri l'ingénieur seront les pionniers de l'ère prochaine.
Dans vingt ans, les portes du vaisseaux s'ouvriront-elles sur un nouvel enfer ou sur des paradis perdu ?


Après une découverte magistral de l'auteur avec La nuit des temps, que j'avais adoré, je vais de déceptions en déceptions. Je m'étais attendu à chacun de ses livres à retrouver ce que j'avais tant aimé lors de ma première lecture, mais aucun n'est encore parvenu à me satisfaire autant. Celui-ci n'échappe pas à la règle, même si cela semble s'améliorer tout de même. J'avais trouvé dans sa nuit des temps une histoire passionnante avec une réflexion sur l'humanité vraiment intéressante. Tout cela servit avec une somptueuse histoire d'Amour qui n'a rien à envier à celle de Roméo et Juliette. Ensuite j'ai lu Ravage. Et là ce fut le carnage. Enfin pas tout à fait, on ne peut pas dire que je n'ai pas aimé, mais j'étais plus que mitigée. Replacé dans le contexte de l'époque (le livre a été écrit en 1943) j'avais d'abord trouvé les idées de l'auteur vraiment géniale, avec des inventions de technologies de pointes qui ne sont pas sans rappeler certaines dont on s'est rapproché bien des années plus tard. Malgré quelques désuétudes de certaines idées, c'est ce que j'ai le plus aimé: cette première partie du roman où on apprend comment la civilisation en l'an 2052 vit, avec toute cette sur-industrialisation. C'est une super bonne histoire de SF anticipative et apocalyptique. Je n'ai malheureusement pas accrochés aux personnages, mais alors là pas du tout, et il y avait un machisme omniprésent qui n'a cessé de m'exaspéré.

Troisième essai avec l'Enchanteur, dont j'en ai fais une chronique ici.

Lecture bien meilleure que Ravage, mais toujours pas à la hauteur du premier.

Avec Une rose au paradis, j'ai encore une fois été fort alléchée par le pitch de base, mais le contenu n'a pas su satisfaire toutes mes attentes. Je reste avec un arrière goût de trop peu. Pourtant j'ai tout de même trouver cette lecture agréable, j'ai assez bien aimé le ton ironique qu'il emploi, j'ai souris à plusieurs reprises face à certaines situations loufoques (je me demande encore si cette ambiance légère et empreinte d'humour est fait exprès ou pas d'ailleurs). On y retrouve des thèmes qui semblent lui tenir à coeur à savoir la guerre, la folie des hommes, l'exagération des technologies, l'amour, la fin du monde, la religion, ...

Tous ces thèmes qui sont plus ou moins bien amenés, c'est selon, mais qui ne peuvent que résonner en nous et poussez à la réflexion.


 
Malgré ces côtés positifs, je me suis heurtée à d'autres qui l'étaient moins. Déjà, c'est peut-être bête mais j'ai eu quelques "soucis" avec les prénoms des deux enfants :Jim et Jif. Outre le fait que je me demande d'où sort ce prénom "Jif", je les ai trouvé trop similaires, si bien qu'à plusieurs reprise j'ai du réfléchir "C'est la fille ou le garçons ça ?! ".
Rajouter à cela une histoire d'inceste qui aurait très bien pu être contournée: il suffisait de mettre 2 familles dans son Arche au lieu d'une seule. Mais là aussi, je me suis dis que c'était peut-être volontaire de la part de l'auteur, heurter, choquer et bousculer les codes afin d'amener la réflexion ?

Un point qui reste cependant commun à ces 4 lectures est l'écriture de Barjavel qui me plait toujours autant, c'est bien une chose qui me donnera toujours envie de découvrir ses autres livres. Je la trouve fluide et claire, sans fioritures inutiles, et non dénuée d'une certaine poésie.

Je n'ai donc pas encore trouvé d'autres titres de l'auteur qui arrive à la hauteur de sa nuit des temps, mais je ne désespère pas, bien des romans sont encore à découvrir.



Ce que j'ai préféré:

° L'idée de départ (la fin du monde, sauvé l'humanité, ...)
° L'humour et les situations parfois bien loufoques
° Le style d'écriture



Ce que j'ai moins aimé:
° Trop survolé, superficiel
° Personnages aux actions (ou inactions) décevantes



Autre chronique de René Barjavel:


Commentaires

  1. J'ai eu une grosse période Barjavel à l'adolescence et, comme toi, La nuit des temps est un de mes préférés ! Je me suis souvent demandé pourquoi avoir fait le choix de l'inceste dans Une rose au paradis et si c'est pour choquer, c'est réussi. ^^
    Si tu cherches d'autres de ses livres à lire, j'avais bien aimé Les dames à la licorne et Le grand secret.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci pour le conseil de ces 2 titres , je ne les ai pas, je verrai pour les emprunter en biblio ^^ J'en ai encore un, je crois que c'est La Tempête.

      Supprimer
  2. Chouette critique, mais pour ma part il aurait eu 18 sur 20 ^^ j'ai vraiment beaucoup aimé ce livre, premier de Barjavel que je lisait, et je n'ai pas été déçu :)
    De plus, pour un livre qui date quand même pas mal, je trouve que l'imagination du monde futur et des technologies qui n'existaient pas encore à l'époque de Barjavel sont bien imaginées, comme sol voyait dans l'avenir ! ^^
    Très bon livre

    J'ai aussi lu la nuit des temps depuis, et c'est vrai qu'il est terriblement bon aussi ce livre, 20/20 pour ma part ^^ mais je ne vais pas m'étaller sur ce livre, tu en as déjà dit pas mal dans ta critique ;)

    Content que tu ai repris les critiques et relancer ton blog, j'ai beaucoup lire tes articles :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci^^
      Contente que tu ai aussi adoré La nuit des temps, ce livre était tellement bon que je suis plus dure avec ses autres bouquins du coup ^^''

      C'est vrai qu'il avait une imagination débordante un peu avant-gardiste pour l'époque.

      Supprimer

Enregistrer un commentaire