ANNA de Niccolo Ammaniti



15/20


Edition: Grasset (ebook 2016)
Origine de l'auteur: Italie
Titre original: Anna
Traduction: de l'italien par Myriem Bouzaher
Date de première parution: 2015 pour la VO - 14 septembre 2016 pour la VF
Genre: Anticipation, post-apocalyptique
Nombre de pages: 212







Sicile, 2020. Un virus mortel, "La Rouge", à déferlé sur l'Europe quatre ans auparavant et décimé la population adulte; les jeunes, eux, sont protégés jusqu'à l'âge de la puberté.
Anna se retrouve seule avec Astor, son petit frère de quatre ans. Elle doit affronter le monde extérieur avec ses cadavres, ses charognards, ses chiens errants et affamés, l'odeur pestilentielle, pour trouver, quand il en reste, des médicaments, des bougies, des piles, des boites de conserve, avec comme unique guide dans cette lutte pour la survie, le cahier d'instruction que lui a légué leur mère avant d'être emporté par la maladie.
Lorsque Astor disparaît, Anna part à sa recherche, prête à défier les bandes d'enfants sauvages qui errent à travers les rues désertes, les centres commerciaux, et les bois. Mais l'ordre appartient au passé et les règles d'autrefois ont été oubliées. Pour réussir à sauver Astor, Anna va devoir en inventer de nouvelles, parcourant ce monde à l'abandon où la nature a reprit ses droits, ne laissant que les vestiges d'une civilisation qui a couru à sa propre perte.
Une véritable odyssée des temps modernes où s’entremêlent lumières et ténèbres, un duel permanent entre la vie et la mort.




C'est un petit roman d'anticipation que j'ai bien aimé. J'ai pas eu une grande impression d'originalité, une Terre dévastée par un virus où seuls des enfants ont survécus c'est pas l'histoire la plus originale (et pourtant j'en ai pas lu des masses des romans SF), et malgré tout je me suis laissée entraîner dans le sillon de Anna sans aucune difficulté.
Au début cela m'a fait pensé un peu à Autre-Monde de Maxime Chattam, du fait que les Grands ont tous disparus, mais la similitude s'arrête là, le reste n'a plus rien à voir.

J'ai pris beaucoup de plaisirs à suivre les aventures de ce petit bout de femme, très mature et débrouillarde pour son jeune âge (13 ans), qui doit non seulement s'occuper d'elle-même et survivre tant bien que mal, mais également s'occuper d'un tout petit bout'chou. Elle fait tout ce qu'elle peut pour préserver son frère et gérer la situation,  c'est super mignon et attendrissant.

Ce qui m'a frappé c'est le mélange entre la beauté des sentiments, l'amour partagé par les personnages et la dureté du monde qui les entoure.
Ce qui fait aussi le point fort du récit c'est le dépaysement total. L'histoire se passe en Sicile, c'est assez original et ça sort des sentiers battus où ont a l'habitude de se retrouver à New-York ou aux USA de manière générale, où à Paris etc... Ici on sort vraiment du cadre habituelle, c'est vraiment rafraîchissant et plaisant.

Même si ce n'est pas un coup de cœur, ce livre vaut bien le coup d’œil, il m'a fait passé par divers sentiments, assez fort surtout sur la fin, même si le dénouement final m'a quelque peu déçu. J'aurais aimé davantage d'explications sur la situation générale. Je vois bien une suite, même si je pense que ce n'est pas prévu, ça pourrait être vraiment intéressant d'étoffer davantage l'univers créé.



" A la fin, ce qui compte c'est pas combien de temps dure la vie, mais comment tu la vis. Si tu la vis bien, à fond, une vie courte vaut autant qu'une vie longue. Tu crois pas ? "



Ce que j'ai préféré:
° Le décor Sicilien de l'histoire
° Le caractère d'Anna et la naïveté d'Astor
° Le contexte d'apocalypse par épidémie




Ce que j'ai moins aimé:
° L'originalité globale, pas si originale
° Le dénouement trop flou, trop ouvert (vraiment trop !)


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